
Terre-à-terre Gilles Venier Editions encres vives 2017

Le blog littéraire de Régis Nivelle
Publié par Poésiechroniquetamalle, l’espace critique de la revue de poésie Traction-brabant dirigée par Patrice Maltaverne, un compte rendu critique du dernier recueil de Gilles Venier, Terre-à-terre, ici: http://poesiechroniquetamalle.blogspot.fr/
Terre-à-terre – Gilles Venier – 16 pages
Editions Encres Vives http://encresvives.wixsite.com/michelcosem/edition
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Sommes-nous vraiment en bonnes compagnies,
sans armes et sans crimes
abouchés au devenir
d’un entrelacs de souvenirs,
où se télescopent anachroniquement
indulgence, ironie, petitesse, exclusivités, exemples, lâcheté,
certitudes,
liaisons accumulatives
et flexibles ?
,impersonnelles vérités, écrire Si
elliptiques ,inattendues
consiste aussi à lire, voire pis,
qui d’un crâne fleurira de petites capitules
les hypothèses du rêve et de lucidité au millimètre ?
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Dehors, assis parmi les voix
dans l’inversion des climats,
un sommeil ardent, les remous d’une langue aveugle :
voir enfin,
peut-être même dire les nerveux tournepierres
acharnés fouilleurs des estrans
sous le ciel poudreux de la cimenterie,
rendre compte, acter
mais quand, avec quel langage ?
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S’INVENTER
un plein vide.
Rassembler et en disperser les sons. Resserre ta pensée.
Dans l’enclos, ce monde feuilleté de figures, – lesquelles n’entendent pas leur propre récit d’éloignement, leur séparation intime et profonde avec l’autre partie de leur être,
où toutes les solitudes et leur représentation transhument lumineusement –,
ça claudique, oscille partout méchamment.
Chorégraphie des solitudes, des représentations.
Nous disparaîtrons sans n’avoir jamais rien perdu ni personne.
Prière (Ecrire) Collection Encres Blanches N°660 Mars 2016
lien http://encresvives.wix.com/michelcosem
Après le kairos et le chronos, voici l’éternité, qui n’est pas linéaire ni cyclique, et nous réserve bien des surprises, des temps renversés et renversants, inversés et subversifs; la création se tait : crainte respectueuse de l’homme auquel elle ne veut pas faire de mal? Attente du dialogue humain pour oser bruire de feuilles, fleurs, pleurs, cris et balbutiements froissés de la bogue tombée ou du cerf solitaire… la création se tait… Le temps n’est plus comme un simple Charognard, temps obscurs des Ténèbres de l’Érèbe, où les dieux acceptaient d’être dés-altérés, par l’eau humaine dont ils se nourrissaient et qui les apaisaient : le sang, cette carte d’identité archaïque… C’est aussi pourtant le liquide qui rend frère aussi, non ? Mais vient peut-être maintenant un temps-révolution, celui de Nyx, la Nuit, qui ne connait pas le logos mécanique, ritualisé… Ce temps là métamorphose la Nuit en Jour, et signale un temps autre, « enroulé dans le secret » de chaque être, ignoré de lui, intuition confuse d’une des réalisations possibles de l’être… Aïon… pour l’homme sa double nature, mortelle et divine, superposition de toutes les temporalités, sortie du cercle et de la sphère image du Parfait, pour avènement de la troublante perception du voyage des quanta vers on ne sait où, réunion, destruction, fusion, mondes parallèles, trajectoires discontinues, déformantes, changements, spectres gris, ni ronds, ni carrés, ni donc spectres… Devenant autres, d’un Ordre autre, colorés par la seule poésie
Oui, la vie est Prière, et la Prière comme l’Aïon, des encres vives du silence de l’écriture nées de la fenêtre souffrante du poète
Brigitte DUISIT
Les textes Aïon et Prière, signés respectivement par Régis NIVELLE et Gilles VENIER, ont été publiés en 2014 aux Éditions Encres Vives.
Des extraits de ces textes paraissent ce mois-ci dans la revue de littérature l’intranquille,revue liée à l’atelier de l’agneau éditeur http://chronercri.wordpress.com/lintranquille/
Le très beau site d’un photographe. Documentation et analyses sont au rendez-vous et offrent du grain à moudre aux esprits curieux qui veulent aller au-delà de la simple esthétique. Les commentaires qui sont écrits dans une langue précise et sans fioritures nous indiquent que la passion est bien le moteur de Nullus dies.